Atelier Le passage des rêves

LE PASSAGE DES RÊVES

L'atelier Le passage des rêves, sis entre le 10 et le 12 rue Principale à Senantes est un projet de plus de 20 ans. Dans une dépendance écroulée j'ai tout de suite vu l'emplacement de mon futur atelier. Autrefois, ce long passage,  éloigné de la maison principale servait de stand de tir aux jeunes du village. Aujourd'hui de façon plus pacifique, c'est devenu un lieu d'art et de culture dédié aux matériaux anciens du pays de Bray, tuiles, ardoises, briques retravaillés sous forme d'oeuvres d'art. J'ai essayé de garder l'esprit des lieux rustiques, murs en pierre, plancher en bois et essayé quand c'était possible d'utiliser des matériaux de récupération. Une belle verrière laisse rentrer une incroyable lumière.

L'atelier est ouvert quatre fois par an pour des journées portes ouvertes durant tout le week-end et sur rendez-vous. Une des portes ouvertes sera spécifiquement dédiée aux nouveautés de l'année, une autre à un thème particulier. L'atelier accueille des groupes sur rendez-vous : atelier d'écriture, atelier photo, randonneurs, déficients visuels.

ACTUALITES 2025 :

- Portes ouvertes les 26 et 27 avril 2025. J'accueille pour la première fois une artiste extérieure,  Catherine MARZACK, qui travaille les techniques mixtes dessin et aquarelle et réalise de superbes tissages. Une symphonie de couleurs en perspective qui rentrera en résonnance avec mon travail sur les portraits très colorés.

- Portes ouvertes les 21 et 22 juin 2025 (dates à confirmer) sur le thème "Tendances actuelles".

 

 

 

Vue de l'entrée côté rue Principale

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Vue du jardin de curé : Les planches

 

La photo du mois (janvier) :

Vue sur l'exposition en cours : Nouveautés 2024 et petits formats. Les compositions florales.

 

 

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Vues intérieures de l'atelier

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FESTIVAL DES CONTES D'AUTOMNE : LE PASSAGE DES RÊVES FAIT SON OFF

Le Passage des Rêves c'est aussi un jardin, un lieu de toutes les expressions, y compris littéraire, sous forme de poèmes, de  contes ou nouvelles liées au lieu du Passage des rêves. Pour cette première, une nouvelle écrite dans l'esprit de Bernard Clavel,  sur les bonheurs de l'enfance et du partage ou non, sur nos souvenirs enjolivés, bref un regard sur notre enfance, vus par les adultes que nous sommes devenus. Cette nouvelle est intitulée "Souviens-toi...une enfance de rêve" est inspirée par un fait banal,  la taille des framboisiers à l'orée de l'automne dans le jardin attenant au Passage ds Rêves.

Le Festival Les Contes d'automne a lieu dans l'Oise du 8 novembre au 8 décembre 2024.

 

SOUVIENS-TOI…UNE ENFANCE DE RÊVE

Les comédiens dressent une table imaginaire avec un simple drap blanc tendu au milieu de la rue piétonne. Le plus âgé, lève alors son verre et lance doctement « Souviens-toi ». Les autres convives, le verre à la main et les yeux brillants, lui répondent en écho « Oui, souviens-toi »

Souviens-toi de ces matins, où le père au petit déjeuner, son bol de café terminé, après avoir jeté un coup d’œil par la fenêtre, lançait tout aussi doctement avec un air malicieux « Aujourd’hui on zigouille les framboisiers ». C’était un jour spécial, celui de la taille des framboisiers, la fin d’une douce période où pendant deux mois on avait des framboises à profusion à la maison. « Un plat de riche et dire qu’on en mange tous les jours. Serions-nous des nantis ? » s’amusait-t-il à répéter tous les jours, peut-être pour nous aider à supporter la pauvreté. Cette taille, était aussi le signal de l’entrée dans un long hiver. Les pommes récoltées aideraient à tenir un temps mais sans savoir jusqu’à quand. Le jardin allait se recouvrir des brumes et le froid deviendrait intense.

Les plants de framboisiers poussaient un peu partout dans le jardin.  Dès qu’une pousse surgissait hors de la plante bande, mon père la replantait ailleurs. Les plante bandes « officielles » se trouvaient principalement dans un long couloir entre deux voisins que mon père appelait pompeusement « le jardin de curé » et dans un carré, composé de quatre plante bandes plantées autour d’un pommier que mon père appelait le cloître depuis qu’il avait érigé un semblant de muret sur deux des côtés du carré.

Cela faisait déjà plusieurs jours que les framboisiers donnaient moins. Fini les grands bols qui débordaient chaque jour après la récolte quotidienne. Les bols étaient jaunes, Avec les fruits à l’intérieur, cela faisait un effet superbe, digne d’être immortalisé par une nature morte. Les framboises étaient désormais plus petites, moins sucrées, avec un arrière-goût acidulé. Taillés « sommairement », ils étaient montés en pied, surtout dans le passage à la recherche de la lumière, ce qui n’empêchait pas de produire abondamment. Cette année, la récolte avait été exceptionnelle. Les framboisiers dépassaient du mur du voisin dans le jardin de curé et devaient leur faire envie tant les grappes de petits fruits rouges étaient nombreuses. A la belle saison, je me rappelle du ballet incessant des abeilles butinant les petites fleurs blanches. Quelques escargots graciles y tenaient banquet provoquant la colère de mon père. 

Dans « le cloître », pour nous enfants, les framboisiers étaient à la fois une muraille de verdure, un labyrinthe et une jungle, les branches alourdies de fruits obstruant les étroites allées. Depuis le mois de mai et l’arrivée des beaux jours, synonyme de montée de la sève, on s’était habitué à cette muraille de verdure. Elle allait nous manquer.

Le petit déjeuner pris, chaussés de bottes, on partait en campagne. Il fallait d’abord préparer les outils, au premier rang desquels le sécateur, et sortir les grands sacs pour les déchets verts. Mon père qui avait fait un peu de latin, me rappelait chaque année que le mot sécateur venait du latin secare qui signifiait couper. Moi, qui me passionnais pour La Révolution française, j’y voyais des guillotines. Les branches tombaient les unes après les autres, comme les têtes à l’époque de la Terreur, accompagné du bruit sec du sécateur qui rythmait notre travail. Mon père relevait de temps en temps le buste et contemplait le travail fait tel un Napoléon le soir d’Austerlitz. Pour moi, petit soldat, ou plutôt petite main, il y avait un intérêt, Dans chaque campagne, il y a rapine et pour moi, c’était de cueillir et évidemment de manger les dernières framboises de l’année, celles qui avaient échappé à la récolte de la veille et dont le goût nous accompagnerait tout l’hiver.  Et tant pis si la framboise n’était pas tout à fait mure. J’avais une technique infaillible : couper la tige puis remonter du regard du pied jusqu’au sommet à la recherche d’un petit point rouge, synonyme d’un petit plaisir. Chaque découverte était synonyme d’un petit bonheur et cette somme de petits bonheurs nous inondait de joie.

La jungle s’éclaircissait petit à petit. Mon père qui était plutôt un « anarchiste ordonné » ce qui n’était pas de moindre de ses paradoxes, se délectait. « A droite, à gauche, un peu plus haut, un peu plus bas » Les ordres fusaient. Les petites mains s’exécutaient. Taillées à trente centimètres du sol, les tiges de framboisiers ressemblaient à des piques et les rangées à des phalanges spartiates, ce qui faisait beaucoup rire mon père. Il se voyait aux Thermopiles repoussant les Perses. Tout retrouvait un ordonnancement très militaire, perdu pendant la période estivale.

Les sacs de déchets verts se remplissaient rapidement, un, puis deux, puis trois jusqu’à quatre. Les tiges cuivrées, découpeés en petits morceaux, ressemblaient à des mikados. Les branches brillaient de mils feux même au pâle soleil de novembre. Leur agencement dans le sac, évoquait pour moi les tableaux abstraits entrevus dans Beaux-Arts Magazine, mensuel que lisait avec assiduité mon père.

La taille des framboisiers devenait une fête qui faisait oublier la fatigue et les gestes répétitifs. Bien sûr, il y avait des victimes collatérales, les tiges des roses trémières entremêlées aux branches des framboisiers, mais déjà fanées depuis longtemps, les branches de lavandes en face des framboisiers, qui se permettaient de dépasser de la bordure « De l’’ordre que diable ! » lançait mon père. Un pauvre escargot qui passait par là, sans rien demander à personne, fut même écrasé par le pied énergique de mon père, exécuteur des basses œuvres tel un Robespierre. Lui et toujours lui à la manœuvre.

La tristesse de dire adieu à nos desserts était vite effacée par la redécouverte d’espaces qu’on avait oubliés avec la pousse des framboisiers. Le mur mitoyen avec les voisins dans le passage retrouvait sa couleur de pierre et l’aspérité du crépi qui le recouvrait. Déjà les tiges du jasmin d’hiver et la petite glycine, prenaient le relais et escaladaient les treilles auxquelles étaient attachées les pieds de framboisiers quelques heures avant. « Le cloître » avait quant à lui perdu de sa « verticalité » pour devenir plus horizontal, plus dégagé, plus lisible. En nettoyant les branches restées dans les allées, je me souviens la surprise et le bonheur de voir pousser les premières feuilles d’oseille, promesse de bonnes soupes à venir. Cette découverte faisait vite oublier les desserts sucrés, avec parfois trop de sucre, les montagnes de chantilly qui coiffaient les collines de framboises. Mon père, un peu artiste disait que cela lui rappelait le Mont Fuji.

La taille « sévère » s’accompagnait toujours ensuite du désherbage au pied des framboisiers, épreuve redoutée car il fallait affronter les terribles orties. J’avais beau faire attention, je me piquais toujours. « Je t’avais dit de mettre des gants ! » me disait ma mère quand je venais chercher du réconfort dans ses bras. Le désherbage terminé, il fallait déverser sur la plate-bande, la brouette de bonne terre récupérée dans le composteur. Heureusement, c’était ma grande sœur qui s’en occupait. « Il faut savoir se préparer à l’an prochain sans attendre le lendemain.  Ce qui est fait n’est plus à faire » lançait mon père jamais avare de proverbe.

Le froid arrivait en cette fin d’après-midi comme un signal de repli. Encore fallait-il rentrer les sacs de déchets verts dans le garage en attendant de les évacuer à la déchetterie. Cette manipulation apparemment toute simple, ne l’était pas franchement et je la redoutais à plus d’un titre. Il fallait en effet porter et non traîner les sacs qui pesaient « une tonne », car il ne fallait pas user le fond des sacs en les frottant avec le sol. « Les sacs de déchets verts coûtent cher, on ne va pas en acheter tous les jours » disait mon père « Et puis surtout évite de salir la terrasse balayée par maman. Respectons son travail ». Il fallait donc éviter cette zone interdite quitte à faire un détour.

Enfin la porte du garage se refermait. La mission était accomplie. Un plein d’histoire à raconter aux copains demain, jour de rentrée des vacances de la Toussaint, envahissait déjà ma tête. Un chocolat chaud nous attendait dans la cuisine. Une histoire presque vraie à une exception près. C’est moi le père et il n’y avait aucune petite main pour aider. Une histoire que j’aurais oh combien voulue être réelle. Un souvenir rêvé, une histoire brodée, un regard de l’enfant qui sommeille encore un peu au fond de moi, au fond de nous tous.


 

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RUR'ART 2024

Les 8 et 9 juin 2024, 17 artistes des associations Rur'Art  implantée au Mesnil Théribus et Arc en Terre implantée à Senantes ont exposé à Senantes en lien avec l'atelier Le Passage des Rêves. 

Sous un beau soleil, le public était au rendez-vous de cette manifestation qui avait pour but de promouvoir l'art en milieu rural et de faire du lien aussi bien au niveau du territoire qu'entre artistes.

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FORMATION AU RECYCLART : ATELIER PARTAGE

Le Passage des Rêves continue  à être un lieu de formation autour du Recyclart à partir de matériaux anciens comme la tuile, l'ardoise le zinc. Une future étudiante en arthérapie , Lou Oliva, a été accueillie le 28 mai pour étudier comment travailler ces différents matériaux, les découper, les graver, les utiliser, les associer pour réaliser des gravures ou apprendre les techniques de collage. Un beau moment de transmission intergénérationnelle.

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LE PASSAGE DES RÊVES POINT DE DEPART D'UNE RANDONNEE VERS LE CHEMIN DES COMMUNAUX

Le 12 mai, Le Passage des Rêves a accueilli un groupe de 18 personnes du foyer rural de Savignies. Visite de l'atelier et du jardin de sculpture suivie d'une randonnée de 7, 5 km entre Senantes et Blacourt en passant par le chemin de communaux de Blacourt zone classée Natura 2000, le tout avec une météo agréable.

Découverte des chemins creux tapissés de broyat, des zones humides avec joncs et petitites mare et curiosités locales comme le lavoir et le château de Goulancourt et la chapelle de Corbeauval.

RENDRE ACCESSIBLE L'ART AUX DEFICIENTS VISUELS

Le 19 avril 2024, Le passage des Rêves accueillait un groupe d'une dizaine de personnes, de l'association Le Fil d'Ariane, non voyantes et déficientes visuelles pour une découverte tactile des tableaux et sculptures.

Ci-joint leurs témoignages reccueillis par l'une des accompagnantes.

Alain C : Ça m’a bien plu ! J’ai touché le bateau, le bonhomme tout droit avec une tête en terre et des tuiles autour ; le corps était en métal ;

Alain L : La tortue était représentée par un corps et des pattes et une chaine de vélo pour la carapace : c’est la seule chose qui m’a plu car c’est concret !

Alain C : J’ai touché la femme qui portait le monde sur la tête La guitare aussi, m’a plu !

Sylvie : Ce qui m’a le plus plu, c’est la cascade avec le village et le ciel ;

Jean-Marie :J’ai surtout aimé les tableaux de paysages, les arbres ;

Annick :

Plaisir partagé

Du toucher des matières,

De l’écoute de l’histoire

Des compositions….

Parfois c’est doux, ou plus rugueux…

Harmonieux et équilibré,

Toujours !

Tout le poids du monde sur les épaules

 

Le Passage des Rêves devient un lieu de formation autour du Recyclart à partir de matériaux anciens comme la tuile, l'ardoise le zinc. Un jeune sculpteur, Phivos Romvos, a été accueilli le 2 avril pour étudier comment travailler ces différents matériaux, les découper, les graver, les utiliser, les associer pour réaliser des gravures ou apprendre les techniques de collage. Un beau moment de transmission intergénérationnelle.

 

 

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Evènement exceptionnel, aujourd'hui 18 janvier 2024, les premières neiges dans le jardin du Passage des Rêves. Baptême du feu ou plutôt, baptême de neige.

 

LE GRAND PARADIS BLANC

Le mois du blanc a tenu ses promesses.

Le grand paradis blanc,

S'est déposé sur le Passage des rêves.

Et tout paraît plus grand,

Et tout paraît plus blanc.

Le grand magicien a transformé,

En une nuit, les hérons en cygnes.

Une blancheur immaculée,

Règne temporairement. 

Et tout est différent,

La trace d'un chat pour unique marque du vivant.

La lumière bleutée du petit matin,

Qu'il faut capter avant l'arrivée du soleil. 

Dans le silence de circonstance,

Seuls les battements figés des ailes des cygnes,

Immenses bolides  des airs,

D'une envergure démesurée,

En escadrilles viennent troubler,

La quiétude des lieux inviolés.

Vers quelle destination partent-ils?

Marais du grand Lavier ou parc du Marquenterre?

 Baie de Somme, baie d'Authie ou baie de Canche?

Ou un  lac gelé plus au Septentrion?

Bien nommé Le lac des cygnes.

Hemka

 

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Atelier écriture animé par Adeline GOUARNE le 13 janvier 2024  autour du jeu entre les matières et les mots.

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contestation - 115x25 cm

CHERCHER LE SENS, ENCORE ET ENCORE...

L'exercice pouvait paraître facile "Choisir une oeuvre et établir un dialogue, évoquer les mots qu'elle faisait naître dans notre esprit". J'étais doublement sur mon terrain, dans mon atelier face à mes oeuvres,  oeuvres que j'avais réalisé.

Bouche bée s'est imposée peut-être parce que c'est une des oeuvres avec laquelle j'ai eu le plus de contact physique, j'en ai malaxé la terre, je la transporte souvent, hors de mon atelier, pour la protéger à l'intérieur car je la sens fragile.

Et pourtant cette séance fut une révélation. Comme si archéologue, je croyais la connaître par coeur, sa surface, la couche inférieure, sans se douter qu'en dessous, il pouvait y avoir encore quelque chose de plus profond.

Bouche bée peut avoir plusieurs sens, est-ce des bouches, des yeux, des boules? S'il s'agit de bouches, expriment-elles la contestation ou au au contraire l'harmonie d'un choeur? S'il s'agit d'yeux mis clos, est-ce pour mieux se concentrer ou pour ne pas voir la vérité en face? Ces yeux nous regardent-ils, nous scrutent-ils, déchiffrent-ils notre inconscient en même temps que nous tentons vainement de déchiffrer l'inconscient de l'artiste?

Bouche bée est aussi d'une composition complexe. à base de 5 tuiles et de quatre boules de terre auto séchante. Il s'agit de suites arithmétiques inversées. Plus les espacements se rétrécissent plus les tuiles sont grandes. C'est donc aussi un travail sur les intervalles et les interstices.

Bouche bée est enfin, un agencement complexe de matériaux, tuile badiane, argile, ardoise, plâtre, bois.

Au final, en creusant, une nouvelle vérité m'est apparue. Bouche bée évoque  les cinq sens. Le toucher car j'ai malaxé cet argile pour en faire des demie boules, la vue car on regarde cette oeuvre autant qu'elle nous regarde, l'ouïe si on conçoit ces orifices comme des bouches dont s'échappent des sons, l'odorat car cette sculpture sent à la fois l'encaustique et l'huile de lin pour son entretien et même le goût si on conçoit des orifices comme des bouches gourmandes.

Marc

 

Bouche bée

30X115cm

argile/ardoise/tuile/bois

 

TROP PLEIN...

 

Rond ou carré, ça sort ou ça rentre, ça rentre ou ça sort?

Ou ça ne veut pas rentrer, ou ça ne peut pas sortir!

Si le rond s'est applati, est-ce que le cube va s'écraser?

Tunnel ou voiture, lequel s'écrase?

Si la voiture s'écrase, est ce que le tunnel va s'effondrer?

Vite sortons du tunnel!

Est-ce que le tunnel protège ou est-ce qu'il vous maintient dans le noir?

Qu'est-ce qu'il y a dehors?

Une tuile, une brique, du zinc ça protège

Mais il ne faut pas que ça casse !

Car sinon, ouille, ouille, ouille!

Manelle

 

Trop plein

15X32cm

tuile / métal(pot de peinture) / ardoise

Trop plein
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PORT DE PÊCHE

 

Derrière le chapeau d’Adeline

J’ai découvert un bateau

Le long de la jetée, prêt au départ, il longeait le phare bla

Rêvait-il aux Briqueteries ?

A la Picardie dont son corps de terre est venu ?

Mais,

Ce navire vogue vers un ami de la mer

Qui le sortira du Passage des Rêves

Pour nourrir ses propres songes …

Christian

 

Port de pêche

38X32cm

tuile/céramique/zinc/bois/ardoise

2023

 

 

Face à l’oeuvre

Un pavé m’appelle de sa voix grise, du fond de ce carré où il est disposé,

encadré avec trois de ses semblables. Lui qui fut naguère noyé dans une foule a pris goût au regard : il veut émerger.

Crevasse

Pavé carré

Fracassé creusé

Marqué d’empreintes de griffures de coulures de fissures

Ton arête écrue m’arrête

Tu sortis du four pour ?…

Terre cuite et recuite

Agile argile malaxé

Creux bosses et plaies

À qui plais-tu ?

Le temps t’allège

Place aux rides aux surfaces arides

Aux ruisseaux secs

Rigoles pas rigolotes

Cicatrices muettes

Aux traces de brûlures de coups frappés martelés

On frappe

On frotte

On martèle

On étale on façonne

Nuances denses

Camaïeu de calamités de doigts gourds

Gestes sourds

Pour quoi ?

Carré de terre cuite et coite

Arraché au pavage passage

Exhumé érigé honoré entouré couronné encadré

Posé sur un lit blanc

Pour un éternel repos sans chaos

 

Adeline

 

Grand carré

50 cmX50cm

Tuile/plâtre/bois

2010

 


 

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ATELIER DE COLLAGE DE MOTS

Nous nous sommes assis devant les tables, ciseaux et tubes de colle à la main !

Il a fallu partant de la feuille blanche et de multiples textes (annonces, modes d’emploi, voire tickets de caisse et pages de revue), créer une composition à la « manière » de Marc, qui sera peut-être poétique, allégorique ou comme vous voudrez …

Je m’en suis sorti - j’adore les POP UP – en créant sur un format portefeuille, une fenêtre qui s’ouvrait sur un néant de textes semblables à des pattes de fourmis, et où il n’y a «  RIEN A VOIR ».

 

Fermé - Ouvert

Christian

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COLLAGE SANS MARQUE

‘à la manière de Marc’

Boisson d’amande

Bois son âme

Amande qui quémande

Au fond du fruit

Sans bruit

Quelque amendement.

Taire la terre

En son passage

Terre en promo

Terre à profit

Tarif réduit

Adeline

TROP PLEIN

 

Un atelier authentique 

Bienvenue chez vous

Vous êtes sans le savoir en terre connue

Vous en êtes bouche bée

Transporté auTréport

Transporté au plus profond des forêts primaires

La terre crue, la terre cuite

La céramique artistique

Un beau Top model

Envie pour le coq de se pavaner

Trop plein de grès sur l'étagère

Trop plein de mots et d'images

Allez du balai...

Marc

 

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Aujourd'hui tous les emballages et les papiers se trient - Gaëtan
Sous calque - Anne

 

Aujourd'hui, tous les emballages et les papiers se trient

Gaëtan

 

Sous le calque...

Anne

 
Sur une mer de déchets
Vogue le voilier aux ailes grises zinc, 
Gonflées d’espérance soleil vert
Et phare dans la tempête.
 
Chantal
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IMPRESSIONS

Les douze coups de midi ayant déjà sonnés, Adeline nous proposa de décrire en quelques lignes cet Atelier couloir et Passage

J’ai regardé les présents puis écrit :

Un casseur de Briques

Un Coquelicot

Un Cocorico

Un Tanagra

Un Caducée

Un Chapeau

Et Moi & Moi

& Un Départ …

TOUT CELA DANS UN COULOIR !

Christian

Comme une fleur
Coq - H : 34 cm - brique/bois/fer
Ballet - H : 26 cm - Tuiles
Conscience - 22X22 cm
Tout le poids du monde sur les épaules

SYNTHESE EXPRESSE DE LA MATINEE

 

Tant de mots échangés

Mots en promo

Issus des rêves

De l’un de l’autre

De l’un à l’autre

Un ange passe et dépasse

Une feuille déborde

L’autre se couvre d’un calque pudique

La sève monte en l’un en l’autre

Le froid fond sous l’écrit

Le rire éclate la cire sent bon

Tout se recycle

Rien ne se perd

Tout se recrée

Tout se récrée

Un coup de sifflet

Sans un regret

Fin de la récré !

Adeline

 

Tout le poids du mondesur les épaules

H  : 36 cm

Métal/tuile

2023

LA COMPOSITION EN PEINTURE ET SCULPTURE : MON POINT DE VUE

 

A l'occasion de la visite de l'atelier photo de Gournay en Bray le 6 janvier 2024, ci-joint le texte de mon intervention.

La composition est l’art de répartir les formes à l’intérieur d’un espace réel ou imaginaire pour la sculpture, suggéré comme la Cage du célèbre Nez de Giacometti. Elle crée une hiérarchie entre les éléments, ou plusieurs éléments plus importants que le reste. La composition est basée sur des lignes directrices qui guident l’œil du spectateur.

Dans la vie tout est composition, souvenez vous dans notre jeunesse des rédactions où l’on agençait nos idées. Un appartement est une composition qui reflète votre personnalité, vos goûts à un moment donné. Cet atelier galerie est lui aussi une composition. Il se veut authentique, même s’il n’existe que depuis quelques mois, favorisant les grands volumes, la lumière, les matériaux anciens, susceptible d’être agencé autrement à tout moment. Il se veut enfin un lieu de convivialité. Les tableaux et sculptures présentés ici s’inscrivent dans cette composition. Ailleurs ils pourraient être vus autrement.

L’immense artiste qu’était Pierre Soulages disait « Je plaide pour une peinture ouverte qui va sans se préoccuper de toute culture qu’on a reçu. C’est formidable de former les artistes, mais au fond les artistes se fondent eux-mêmes. C’est une activité d’ordre intime » Cette assertion pour moi est à la foi fausse est vraie. Fausse car la composition d’un tableau se nourrit du passé, de la formation de l’artiste, de son humeur personnelle ou du chaos du monde comme le tableau Guernica de Pablo Picasso peint en réaction au bombardement de Guernica ou les courants actuels féminisme, genre, écologie en réaction à une société machiste tournée sur le seul profit.

Vrai car à mon avis, la composition c’est avant tout des choix personnels, la traduction d’un caractère, d’une révolte plus que l’application de règles strictes apprises aux Beaux Arts et méticuleusement restitués pour rendre : le cadrage, l’unité, l’équilibre, le mouvement, le rythme, le point focal, les proportions, les lignes de force.

Délibérement, je parlerai en premier lieu de la composition comme d’un choix, qui respecte ou pas des règles techniques. Il existe bien évidemment des points communs entre la composition d’un tableau et celui d’une photo. Je terminerai par une étude plus détaillée de quelques œuvres pour illustrer mon propos.

1° La composition d’un tableau : un choix avant tout

Ce choix pour ma part dépend à la fois des matériaux, tuiles, briques, ardoises, zinc, etc… disponibles au moment de la création, des influences intériorisées comme celle de Basquiat dans Vanité, de César dans Compression, Nicolas de Staël avec Port de pêche ou de Monet dans Retour de pêche par exemple. La composition peut refléter un moment sombre ou gai de ma vie comme la série Anthracite réalisée lors de l’annonce d’un cancer. Mes compositions partent toujours du dessin. Un carnet de dessin ne me quitte jamais.

Retour de pêche

60X40 cm

tuile/zinc/ardoise

Retour de pêche
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La composition c’est avant tout :

Le choix de ce qu’on met dans le cadre ou le volume ou pas. Je vous renvoie au tableau Blanc de Malevitch et de l’importance par la taille, la couleur, l’exposition à la lumière qu’on fait ressortir. Avant la Renaissance, dans la peinture dite gothique, par exemple les rois, les saints, les puissants étaient toujours mis en avant par rapport aux bourgeois et au peuple sans aucun respect des perspectives. Je vous conseille de lire l’excellent livre à ce sujet La fièvre Massaccio de Sophie Chauveau aux éditions Télémaque.

Le choix du positionnement dans l’espace, sujet central ou pas, équilibre, déséquilibre, décalage (à droite ou à gauche, en haut ou en bas). Je vous renvoie au tableau de Marquet Les promeneurs de Saint Adresse qui se trouvent tout en bas du tableau, laissant la grande majorité de l’espace à la mer, sujet central au final. Dans mon atelier je vous renvoie à des tableaux comme Estran : entraînement des sulky au petit matin, Arbre solitaire, Diagonale du fou, Arbres en hiver pour les décalés ou au contraire à Grenouilles sur des feuilles de nénuphars pour le centrage.

Le choix ou pas du format et des contraintes que s’impose l’artiste lui-même ou les organisateurs d’exposition. Certains salons demandent des petits formats 20X20 ou 30X30 cm ou au contraire des grand formats, théoriquement 90X90 cm. J’ai postulé pour un appel à projet de la monnaie de Paris. Il fallait faire entrer le sujet principal dans un cercle pour le tirage d’une médaille ce qui a donné Portrait de famille. Parfois, c’est l’artiste qui s’impose lui-même des contraintes comme les dimensions et le positionnement de la série Les immatériels ou la série de sculptures Les femmes en mouvement où j’ai fait évolué la même silhouette de femme autour d’une même boule à facette pour raconter des histoires différentes.

Le choix ou non de la couleur ou du noir et blanc monochrome. Je vous renvoie aux noirs de Soulages, au bleus de Klein et plus modestement à ma série Anthracites que j’ai décliné aussi en cube de 15X15X15 cm. La composition d’une œuvre peut ainsi être elle-même source d’inspiration pour la composition d’une autre œuvre.

Le choix ou non de remplir tout l’espace dans le cadre de façon structuré comme David dans Le Couronnement de Napoléon 1er ou apparemment aléatoire comme les œuvres de Kandinsky ou Miro. Mes œuvres réalisées dans ma première période (2006-2013) remplissent tout l’espace jusqu’à saturation. Elles traduisent la peur du vide. Une œuvre plus récente Femmes plurielles joue à fond sur le remplissage et le cadrage. Les œuvres de la seconde période (2013-2024) acceptent cette part de vide et de profondeur qui est intrinsèquement en nous. Se posent alors les questions de se servir ou pas des volumes, de remplir ou non les volumes à l’image de Lee Ufan, immense plasticien sud coréen, et qu’on retrouve dans Des vides et des pleins, Gui, grande feuille, Claustra.

Choix ou non de la recherche de mouvement ou de l’expression d’un son comme Pieuvre, la série Les Elégantes pour le mouvement, Tortue au contraire pour la lenteur et Brame du cerf pour évoquer ce long souffle guttural, animal venu du fond des âges.

Grenouilles sur feuilles de nénuphar

70X48 cm

tuile vernissée/bille de verre/zinc/ardoise

2023

Choix ou non de respecter les proportions, de créer des distorsions comme Les montres molles de Salvator Dali et chez moi la série récente Le temps des chimères avec Scarabée et Coccinelle montés sur des longues pattes qui rappellent les sculptures de Louise Bourgeois et Germaine Richier.

Choix ou non de laisser libre cours à l’aléatoire, l’aléatoire, fruit du subconscient à partir duquel se bâtit une composition raisonnée comme Dans Maisons colorées où je donne des coups de disqueuse dans une ardoise. Il se dégage des espaces que je remplis et que je complète par un travail de gravure pour créer un motif, ici des maisons.

Le choix ou non de jouer sur la répétition de motifs comme dans Motifs ou Conscience

Le choix ou non de jouer avec l’alternance des formes et des matériaux comme avec Sillon et la série Mégalithe

Le choix de jouer ou non avec la transparence comme avec Quadrige et Broyat ou Compression

Le choix ou non de jouer avec l’élévation comme avec Raie Manta

Le choix ou non de jouer avec les fondus enchaînés, technique proche de la photographie, qui permet d’associer plusieurs images pour en créer une nouvelle comme la série Lieux de mémoire, lieux oubliés.

- Choix entre  les tons chauds et froids. Voir Balance des blancs, Souffle automnal pour les tons chauds ou au contraire Falaises pour les tons froids.

Le choix est parfois enfin imposé dans mon cas par la matière. De plus en plus de personnes me donnent des matériaux. Il faut respecter l’idée qu’ils ont mais qu’ils ne peuvent pas exprimer. Il s’agit alors presque d’une maïotique au sens de Socrate. J’ai en tête, des connaissances qui m’ont ramené de Porquerolles une branche de pin ramassé sur la plage d’argent. Cette branche devait avoir de la valeur pour l’avoir ramené à Beauvais. Il fallait comprendre leur démarche, orientée par une dizaine d’année passée en Afrique. Fallait-il associer cette branche à d’autres matériaux ou au contraire la respecter, l’embellir sans réellement la modifier ? C’est cette option que j’ai choisi pour faire finalement une tête d’Oryx. Parfois la composition est imposée par les défauts même du matériau. Une amie m’a donné une très belle petite plaque en cuivre servant dans un atelier de gravure, abîmée à un endroit. J’ai caché le défaut avec trois billes d’argile. « Ce pansement » a servi de départ à la composition de Comètes.

La sculpture n’échappe pas à ces règles, socle ou pas socle intégré à la sculpture même ou voir élément principal de la sculpture, sans parler du positionnement , à même le sol, ou sur un socle qui peut modifier totalement une œuvre comme Scarabée.

Le cadre enfin peut rentrer dans la composition même d’un tableau, soit par son absence, soit par les débordements tant vers l’intérieur du sujet comme Grand Village, qu’extérieur, voir par des ruptures du cadre envahi par le sujet central comme dans Hublot et Bandeau.

Composer un tableau, c’est tout cela : une curiosité incessante vis-à-vis de ses pairs, beaucoup de travail, de l’ expérience acquise au cours du temps, des jaillissements et beaucoup d’’intuition, avec un droit qu’il faut s’accorder : celui de se tromper et d’expérimenter.

Scarabée

H :50 cm

métal/bois

Dscn0613
Sapinière

2°Composer un tableau : des techniques malgré tout

Ces techniques sont proches de celle de la photographie. On retrouve le même objectif : attirer l'oeil, l'attention, du spectateur, plonger dans la réflexion voir l'interrogation. Longtemps, et pour certains peintres encore aujourd'hui, la composition est faite suivant un schéma précis. En dehors, point de reconnaissance par les pairs et direction Le salon des Refusés. Il en était de même de certains sujets. Je vous renvoie à la révolution qu'a généré Courbet en peignant sur grand format, un sujet de la vie quotidienne L'enterrement à Ornans .

Plusieurs compositions sont possibles :

a) en frise

Les personnages ou les objets sont compris dans une zone rectangulaire (inspirée des bas-reliefs de l'Antiquité). Souvent utilisées dans des scènes de bataille avec des lignes de force qui suivent un axe horizontal comme par exemple L'enlèvement des Sabines de David. Grand Rose reprend cette technique.

Les compositions horizontales suivent le sens de lecture privilégié. Elles donnent des compositions calmes. Risque de monotonie s'il n'y a pas de lignes verticales ou obliques pour dynamiser la composition.

Les compositions verticales sont très dynamiques mais aussi plus difficiles à déchiffrer.

b) en pyramide

Composition dont les masses principales sont comprises dans un triangle. Elle sert parfois à insister sur une hiérarchie: un personnage domine les autres. Technique utilisée pour montrer le pouvoir, la gloire et la majesté par exemple Saint Anne de Léonard de Vinci. C'est une technique que j'utilise peu excepté pour la série Villages.

c) en diagonale

Le tableau est divisé en deux par une diagonale qui peut marquer un changement de couleur radical ou un clair obscur. L'axe oblique sert de ligne directrice, apporte du dynamisme à la composition ; Technique utilisée par Le Caravage. Voir chez moi Sapinière ou Bibémus : arche et pin bleu

d) en ligne serpentine

Ce type de ligne de force, en forme de S est caractéristique de l'art de Michel Ange. Elle suggère le mouvement et induit une torsion du corps qui prend parfois une connotation psychologique. Le corps tordu reflète un esprit tourmenté. Cette ligne serpentine a beaucoup influencé l'art maniériste du XVIème siècle. Voir chez moi ADN et Les chatières.

 

Sapinière

55X45 cm

tuile vernissée/céramique/ardoise

2023

Une terminologie commune à la peinture et à la photographie existe bel et bien pour parler de composition dont les plus courants sont les suivants :

- Nombre d'or: correspond à un équilibre parfait de masse tant relatives au sujet qu'aux couleurs. Rend paraît-il le tableau harmonieux. Le déséquilibre des masses peut être sujet intéressant à provoquer. Vous l'avez compris, la recherche du nombre d'or ne guide pas systématiquement ma démarche.

- La règle des trois tiers tant horizontale que verticale. Une image harmonieuse, n'est pas une image où le sujet principal est au centre dans une symétrie parfaite. Une telle composition est perçue comme ennuyeuse. Elle manque de dynamisme. L'harmonie vient généralement d'un déséquilibre maîtrisé dans la composition. L'une des applications les plus fréquentes en peinture et en photographie est la règle du tiers. Une ligne de force, souvent la ligne d'horizon est placée d'une hauteur d'un tiers de la hauteur totale du support. Cela peut-être le tiers supérieur ou inférieur selon l'effet recherché. Le déséquilibre dans la composition incite l'oeil à parcourir l'image. Et si l'oeil navigue, l 'attention est retenue et l'image appréciée. Voir Horizon, Les femmes plurielles, Les cascades d'Hokaïdo.

- Les lignes de force qui amènent le regard d'un point à un autre, qui peuvent être horizontale, verticale, oblique, se recouper et partir dans plusieurs sens jusqu'à sortir du cadre. Mais attention, un chemin trop sinueux finit par fatiguer l'oeil. Voir : Trop plein, Falaises ou la série Les Immatériels, Estran:sulky à l'entraînement au petit matin.

- Les lignes de fuite qui créent une perspective .Voir série Perspectives ou Ligne de fuite

- L'effet de profondeur pour rendre également la perspective, des sujets ou plans positionnés à différents niveaux. Ce travail m'est facilité par les différentes épaisseurs de matériaux utilisé comme la tuile, la brique, le zinc, le fer. Voir Trélazé 3, Cascades, Bibémus: arche et grand pin bleu.

- Fondu enchaîné pour associer plusieurs images et recréer une nouvelle entité. Voir série Lieux de mémoire, lieux oubliés.

- Plongée et contre plongée : vue du sujet par le haut ou le bas. Un des exemples les plus célèbres est Le Christ en croix de Salvator Dali. Je n'utilise pas cette technique.

J'ai d'ailleurs réalisé des tableaux reprenant certains principes de la photographie :

- ma série Heure dorée reprend à la photo ce thème, représente un cadrage avec un sujet matérialisé par un rectangle de couleur

- ma série Souffle automnal reprend à la photo le thème des couleurs automnales tout en effectuant un cadrage serré, aboutissant à un gros plan de feuilles d'érable .

- Estran: entraînement des sulky au petit matin peut être vu comme une photo grand angle ou plan large, le format marine s'y prête bien.

- Balance des blancs  reprend le principe qu'un blanc n'est jamais tout à fait blanc.Il tend soit vers l'orangé soit vers le bleu. Je joue avec différentes matières (marbre,brique, tuiles) pour rendre ces contrastes.

Peinture et photographie travaillent sur les mêmes sujets: les visages, le corps,les paysages, les nature mortes, les animaux. Il est donc normal d'avoir des analogies en terme de composition. Elle repose sur de la technique mais surtout sur beaucoup de pratique et un peu d'intuition.

 

Estran: sulky à l'entraînement au petit matin

32X9 cm

zinc/ardoise

2023

Dscn0627
Img 2698
Img e9870