RETOUR SUR LES PORTES OUVERTES DES 26 ET 27 AVRIL 2025
Pour la première fois, Le Passage des Rêves accueillait une artiste extérieure Catherine MARZACK. Elle réalise des aquerelles abstraites très "organiques" et colorées auxquelles elle ajoute de façon spontanée des dessins. Cette volonté d'associer divers techniques se retrouve dans ses tissages dans lesquels peuvent être accrochées des perles, des branches.
Le public, venu de Forges les Eaux, Gisors, Beauvais, Saint Paul, Gournay en Bray, Hanvoile, Saint just en Chaussée a été surpris et ravi de cette association entre deux artistes aux personnalités "poutant puissantes".
Mention spéciale pour Alaïs, une jeune femme partie de Dunkerque faire le tour du monde à pied et qui s'est arrêté quelques minutes à l'atelier. Une visiteuse, venue de Bézu La Forêt, également nous a initié à la dégustation des plantes comestibles du jardin. Savez-vous que la feuille de l'épiaire une fois froissée entre les doigts dégage une odeur de pleurotte. On peut l'intégrer dans des omelettes. Il en est de même de l'aillière qui dégage une odeur d'ail, idéal pour intégrer dans des oeufs mimosas. L'élaeagnus, arbuste que l'on trouve dans les haies produit dès fin avril des petits fruits orangés de la forme d'un ballon de rugby, commestible même s'il est un peu acide. Entrée plat, dessert... Cette même visiteuse en regardant certains tableaux faits en gouttière de zinc comme Falaises, Pêcheurs d'Islande, Mouettes à l'heure bleue ou Sortir de la grisaille, nous a rappelé que Bezu La Forêt , où coule La Lièvre était un lieu de traitement du zinc venu du nord de la France.
Moment d'émotion également quand un autre visiteur après avoir regardé la série Composition florale faite en carreau de céramique industrielle des usines Boullenger, Colozier ou Damarquet, a sorti un catalogue datant du début du XXème siècle de la fabrique Colozier à Beauvais où avait travaillé son grand père. Il a raconté les conditions très difficiles de travail dans l'humidité et la chaleur et une opération de foulage de l'argile avec les pieds, chaussés toutefois de bottes. "On ne vivait pas bien vieux quand on travaillait dans ce type d'usine". Moment magique enfin quand ce monsieur m'a donné un de ces carreaux qu'il avait dans son coffre avec un motif torsadé que les ouvriers entre eux appelaient "motif crotte de chien".
Le Passage des Rêves continue ainsi sont projet de devenir un lieu de rencontre artistique et d'échange de pratiques, un lieu aussi où l'on dépose des petits morceaux de ce patrimoine industriel local aujourd'hui presque disparu pour le faire revivre sous une forme artistique.